L'herbe aurait dû s'abstenir de (re)pousser.
Birkenau : le lac des cendres.
Auschwitz II, Pologne. Dimension variable. 2009.
Si, à première vue, ce paysage semble être un petit coin de paradis, il n’en contient pas moins les cendres de milliers de déportés.
L’antre. Série de photographies réalisée sur les «entre» bâtiments. L’horreur était telle à l’intérieur de chaque bâtisse que la marche de l’un à l’autre devenait un pèlerinage, un refuge mental pour contenir l’émotion. Malheureusement, l’enchaînement des constructions est sans fin, ou presque.
J’aurais préféré que le sol reste boueux, le ciel gris et les bâtiments en noir et blanc. J’aurais aimé que le temps soit figé dans une consternation sans limites afin qu’il reste autre chose que des piles de lunettes, de cheveux, de valises, du matériel.
Il n’y a que les traces de la haine, des restants de structures, des morceaux de réalité qui dépassent l’entendement. Le silence est désormais ce qui perdure de toutes ces vies.